Nous, hommes et femmes professionnels de la pêche artisanale africaine, réunis à Saly, République du Sénégal, le 20 novembre 2024 pour échanger sur les 10 ans des Directives de la pêche artisanale durable et du Cadre Politique et la Stratégie de Réforme de la pêche et de l’aquaculture en Afrique, quelles perspectives pour leur mise en œuvre ?
Reconnaissant l’importance de la pêche et de l’aquaculture artisanales à la création d’emploi, à l’économie de nos pays, aux systèmes alimentaires, à la protection sociale et environnementale ;
Constatant qu’après 10 ans d’existence :
- Sur les 54 États, seuls six pays ont pris des initiatives pour la mise en œuvre les Directives volontaires pour une pêche artisanale durable ;
- Le Cadre politique et la stratégie des réformes de la pêche et de l’aquaculture en Afrique reste méconnus ;
- La multiplicité d’organisations professionnelles, d’où la mise en place des plateformes des acteurs non étatiques de la pêche et de l’aquaculture artisanales, interlocutrices des États et des institutions, au niveau national, régional et continental ;
- L’insuffisance du soutien apporté au secteur de la pêche artisanale africaine ;
Constatant les méfaits de la pêche illicite non déclarée, non réglementée (INN) dans l’économie de nos États et la durabilité de la ressource et de la biodiversité ;
Notant l’exploration et l’exploitation minières, pétrolières et gazières, la floraison des usines de farine de poisson, mettant en péril l’avenir des communautés côtières ;
Considérant l’excellente opportunité qu’offre la célébration de la Journée Mondiale de la pêche pour développer des échanges entre les parties prenantes : États, institutions, professionnels et société civile ;
Considérant que la transformation bleue doit favoriser une croissance inclusive, la sécurité alimentaire associée à la gestion des ressources ;
Tenant compte de l’importance de la cogestion dans la gouvernance et la gestion des pêcheries ;
Enfin, considérant que l’Appel à l’action lancé par des communautés de pêche artisanale du monde entier en 2022, doit se traduire par des actions immédiates et concrètes.
Nous
Réaffirmons notre engagement à continuer la vulgarisation des Directives pour une pêche artisanale durable et du cadre politique et de la stratégie des réformes de la pêche et de l’aquaculture en Afrique ;
Invitons nos Etats et les institutions de doter des moyens techniques et financiers suffisants aux différentes plateformes mises en place ;
Recommandons à nos Etats de faire respecter les mesures d’accompagnement indispensables par les multinationales ;
Exhortons aux multinationales de respecter leur engagement.
Recommandons à nos Etats de respecter leur engagement pour la mise en œuvre des Directives volontaires pour une pêche artisanale durable.
Invitons nos Etats de renforcer le suivi, le contrôle et la surveillance (SCS) pour éradiquer la pêche INN.
Vive l’Afrique
MOINS DE PAROLES ! MOINS DE PAROLES !
NOUS AVONS BESOIN D’ACTION !
ACTION ! ACTION ! MAINTENANT !