La Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA) a procédé lundi 30 mai 2022, à une remise de 40 gilets de sauvetage à quatre groupements d’intérêt économique (GIE) de femmes, dans la commune de Toubacouta (Îles du Saloum).
Pour la CAOPA, l’objectif de ce geste est d’assurer une bonne sécurité des femmes cueilleuses et transformatrices des produits de mer.
Étant également les piliers de plusieurs familles, il est louable pour la CAOPA de les accompagner afin d’améliorer leurs conditions de vie et de travail, tout en développant leur croissance économique.
Après la remise des gilets de sauvetage (10 par localité) aux femmes des villages de Néma Bah, de Medina Sangako, de Sandicoly et de Sangako, la délégation de la CAOPA accompagnée par le coordinateur du CLPA de Toubacouta, M. Arfan Barro a visité le périmètre maraîcher féminin de Néma Bah.
Situé dans la commune de Toubacouta, arrondissement de Foundione, région de Fatick, ce périmètre de 4 hectares est exploité par le GIE des femmes Yonne Def Leng, composé de 80 membres. Dans cet espace, on y cultive du piment, des oignons, des aubergines, du gombo, des choux-fleurs, etc.
En 2021, le GIE a bénéficié l’appui de la banque mondiale pour la réalisation d’une clôture grillagée de 800 mètres, d’un forage de 63 mètres, équipé d’une pompe solaire de 40m3/H et d’une installation de réseau d’irrigation par aspersion.
Mme Gnima Diouf, une des bénéficiaires a expliqué que ce travail permet aux femmes de la communauté de diversifier leurs activités et de renforcer leurs revenus. Car, elles réalisent d’autres activités liées aux produits de mer.
Toujours à Néma Bah, la délégation, conduite par le Président de la CAOPA, Gaoussou Gueye, s’est rendue dans la mangrove avec une dizaine de femmes du GIE Yonne Dioffor où elles élèvent des huîtres.
Le constat des efforts consentis est “impressionnant”. D’abord, l’ensemble des membres ne disposaient de gilets de sauvetage (avant la remise de gilets faite par la CAOPA), alors que leur travail s’effectuait au milieu de la mangrove. Ce n’est pas tout: elles sont dépourvues d’équipements adéquats de tout genre; chaussures, gants, filets, moyens de transport, etc.
Pour leur part, les bénéficiaires ont apprécié à juste titre le don fait par la CAOPA. Car, pour ces femmes, le don de la CAOPA est un geste qui aide à sauver leur vie. Puisqu’elles travaillent au milieu des eaux, dans les bras de mer. Avec la haute marée, les risques sont énormes.
Les bénéficiaires ont salué le geste, prié pour la réussite de la CAOPA, et formulé le souhait d’une collaboration franche et durable avec la CAOPA.
Faut-il rappeler que ce n’est pas la première fois que la CAOPA vient à l’appui des femmes du secteur horticole dans leurs activités. En 2020, l’organisation continentale a aidé les femmes de Joal Fadiouth dans leur travail d’ensemencement des arches. Ce, après des journées de nettoiement des plages dans les Aires Marines Protégées (AMP) de Sangomar et de Cayar.
Aliou DIALLO