La Tunisie (en arabe : تونس, tūnis Écouter?, [ˈtuːnɪs]), en forme longue la République tunisienne (en arabe : الجمهورية التونسية, al-jumhūriyya at-tūnisiyya Écouter?), est un État d’Afrique du Nord bordé au nord et à l’est par la mer Méditerranée (1 566 kilomètres de côtes9), à l’ouest par l’Algérie avec 965 kilomètres de frontière commune et au sud-sud-est par la Libye avec 459 kilomètres de frontière. Sa capitale Tunis est située dans le nord-est du pays, au fond du golfe du même nom. Plus de 30 % de la superficie du territoire est occupée par le désert du Sahara, le reste étant constitué de régions montagneuses et de plaines fertiles.
La Tunisie est le foyer de la culture capsienne, une culture mésolithique qui a duré de 10 000 à 6 000 avant notre ère et à qui la ville de Gafsa a donné son nom. Elle est aussi le berceau de la civilisation carthaginoise qui atteint son apogée au iiie siècle av. J.-C., avant de faire partie du royaume berbère de la Numidie unifiée, puis de devenir une province importante de l’Empire romain. Longtemps appelée « régence de Tunis », notamment sous la domination ottomane, la Tunisie passe sous protectorat français le 12 mai 1881 avec la signature du traité du Bardo. À l’indépendance, le 20 mars 1956, elle devient d’abord une monarchie constitutionnelle ayant pour souverain Lamine Bey10,11, dix-neuvième et dernier bey régnant de la dynastie des Husseinites12. Mais, le 25 juillet 1957, la république est proclamée et le leader nationaliste Habib Bourguiba devient le premier président de la République tunisienne. Il modernise le pays qu’il dirige pendant trente ans, marqués à la fin par le clientélisme et la montée de l’islamisme. En 1987, il est déposé par le Premier ministre Zine el-Abidine Ben Ali, qui poursuit les principaux objectifs du « bourguibisme » tout en libéralisant l’économie mais exerce une présidence autoritaire et policière, caractérisée par l’importance de la corruption13,14. Ben Ali est chassé le 14 janvier 2011 par une révolution populaire et se réfugie en Arabie saoudite, à Djeddah15,16 sous le coup, avec son épouse Leïla Ben Ali, d’un mandat d’arrêt international.
Intégrée aux principales instances de la communauté internationale telles que l’ONU ou la Cour pénale internationale, la Tunisie fait également partie de l’Union du Maghreb arabe, de la Ligue arabe, de la Grande zone arabe de libre-échange, du Marché commun de l’Afrique orientale et australe, de l’Organisation de la coopération islamique, de l’Union pour la Méditerranée, de l’Union africaine, de l’Organisation internationale de la francophonie, du Groupe des 77, de la Communauté des États sahélo-sahariens et du mouvement des non-alignés. La Tunisie a également conclu un accord d’association avec l’Union européenne et obtenu le statut d’allié majeur non-membre de l’OTAN