Les négociations de l’OMC sur les subventions à la pêche se poursuivent depuis plus de vingt ans, et nous apprécions l’engagement constant des négociateurs de ACP sur cette question.
Les membres de l’OMC doivent être conscients du rôle essentiel de la pêche artisanale dans tous nos pays en ce qui concerne la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des communautés côtières vulnérables qui dépendent de la pêche.
Pour protéger les communautés de pêcheurs artisans des pays ACP, les dispositions relatives au Traitement Spécial et Différencié doivent garantir que les fonds publics investis dans les services et les infrastructures qui amélioreront les conditions de travail et de vie de nos communautés, en particulier celles des femmes tout au long des chaînes de valeur de la pêche artisanale, soient exemptés de la discipline, sans limite dans le temps.
Nous souhaitons également attirer votre attention sur le fait que, dans les pays ACP, une grande partie de la pêche industrielle est pratiquée par des navires provenant d’une poignée de pays étrangers pratiquant la pêche en eaux lointaines et figurant sur la liste des principaux fournisseurs de subventions néfastes. Ces flottes subventionnées accèdent aux eaux ACP par le biais d’accords de pêche, mais aussi par des systèmes de licences privées, d’affrètement ou de re-pavillonnement, et leurs opérations conduisent souvent à la surexploitation et à la surpêche, menaçant l’avenir des communautés de pêcheurs artisans.
Nous sommes d’accord sur le fait qu’aucune subvention ne devrait être accordée à un navire ne battant pas le pavillon du pays membre qui accorde la subvention, pour qu’un navire d’origine étrangère battant pavillon d’un de nos pays ne continue pas à recevoir des subventions de son pays d’origine.
Mais ce qui est le plus important, c’est que la gestion de la pêche et l’application des règles qui visent à lutter contre la surcapacité, la surpêche et la pêche INN, afin d’établir des pêcheries durables et équitables bénéficiant aux communautés locales, ne soient pas être affectées par un éventuel accord de l’OMC.