Mali : En bonne voie pour la mise en œuvre des Directives volontaires pour une pêche artisanale durable (PAD)

Bamako a abrité du 20 au 21 mai 2021 un atelier de « partage et de réflexion/sensibilisation sur les Directives Volontaires visant à assurer une pêche artisanale durable » dans un contexte de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté.

Il a été organisé par la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de la Pêche Artisanale (CAOPA) en partenariat avec la FAO, le collectif national des organisations de la filière poisson du Mali (CNOPFPM) et le ministère en charge de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche.

Travail de groupe
Travail de groupe

L’objectif était d’« échanger sur le contenu et l’approche des Directives Volontaires PADpour une mise à niveau des parties prenantes ; et porter la réflexion vers le développement d’un plan d’action national pour une pêche artisanale durable ».

L’atelier a regroupé une quarantaine de professionnels de la pêche artisanale continentale, des organisations d’appui de la société civile, des représentants des administrations concernées (recherche, administrations en charge de la pêche, de l’élevage, de l’agriculture, de l’environnement, de la santé, de l’éducation, du ministère en charge de la femme et celui de l’emploi, etc.).

À l’ouverture des travaux, le Président du CNOPFPM Abdoulaye KONTAO a souhaité la bienvenue en terre malienne de Bamako à ses hôtes de la CAOPA et aux participants venus des différentes régions du Mali, des cadres des services techniques de différents départements ministériels et la Direction Nationale de la Pêche et des gestionnaires des projets et programmes du sous-secteur de la pêche et de l’aquacultures, entre autres.

Abdoulaye KONTAO, Président du CNOPFPM

Il a expliqué l’importance de l’atelier sur la mise en œuvre des Directives volontaires sur la pêche artisanale dans un contexte de sécurité alimentaire. Selon lui, la rencontre de Bamako est une opportunité qui permet aux différents acteurs de la filière poisson d’être au même niveau d’informations sur le contenu des Directives Volontaires PAD mais aussi de faire des recommandations pertinentes sur les priorités du pays.  

De son côté, le Représentant de la FAO Mali, Issa KEITA a surtout démontré l’importance de la tenue de cet atelier de partage sur les Directives volontaires de la pêche artisanale et a rassuré de la disponibilité et de l’accompagnement de la FAO pour la mise en œuvre de l’instrument au Mali pour le bonheur des communautés.

« Voir un atelier organisé au Mali pour le partage et de réflexion sur les Directives PAD ne peut être qu’une aubaine pour la FAO. Nous nous en félicitons et remercions le gouvernement malien et la CAOPA pour pouvoir soutenir ce processus », a déclaré le chargé des programmes par intérim à la FAO Mali.

Issa KEITA souligne que l’attente de la FAO pour la mise en œuvre des Directives volontaires PAD au Mali, « est surtout de lutter contre la faim et la pauvreté à travers le secteur de la pêche ».

Lassine DEMBELE, Secrétaire général du ministère de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche
Lassine DEMBELE, Secrétaire général du ministère de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche

Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture de l’Élevage et de la Pêche, Lassine DEMBELE, après avoir souhaité à tous les délégués de la CAOPA la bienvenue en terre africaine du Mali, a remercié le Président de la CAOPA, Gaoussou Gueye, pour avoir accepté d’organiser cet atelier de partage des Directives PAD et d’honorer de sa présence.

Il a insisté sur l’importance de la pêche, qui constitue un sous-secteur clé de l’économie nationale avec une contribution de 3,9 % du PIB en 2020 (selon l’institut national des statistiques).

« L’importance de la pêche continentale artisanale pour le développement économique du Mali s’exprime à travers son rôle socio-culturel et économique, le potentiel des ressources existantes et leur contribution à la sécurité alimentaire et nutritionnelle, à la création d’emploi et à la lutte contre la pauvreté », souligne-t-il.

M. DEMBELE déclare que la production halieutique, y compris la production aquacole oscille entre 80 000 à 100 000 tonnes par an, et est fortement liée aux conditions de la crue et des précipitations. Les emplois créés sont estimés à plus de 500 000. Ils concernent la production, la transformation et la commercialisation du poisson avec une dominance des femmes et des jeunes.

Gaoussou GUEYE, président de la CAOPA

Gaoussou GUEYE, président de la CAOPA a salué la disponibilité de l’administration malienne pour l’organisation et à leur participation positive à l’atelier. Après avoir écouté les uns et les autres, il a pris acte de la question spécifique liée à la sécurisation des sites des pêcheurs et la cogestion. « Je pense que le ministère en charge des pêches du Mali a trop bien compris la cogestion», a dit M. GUEYE qui a réitéré l’engagement de la CAOPA à accompagner les acteurs de la pêche continentale du Mali. « Ce que nous demandons, c’est d’élaborer un plan d’action national, et nous allons le soumettre à la FAO», a promis le numéro un de la CAOPA.

Du déroulement de l’atelier !

Travail de groupe
Travail de groupe

Les travaux de l’atelier de partage et de sensibilisation sur les Directives volontaires de la pêche artisanale se sont déroulés en plénière. La facilitation a été assurée par Monsieur Ngagne MBAO et M. Siriman SAKHO avec une traduction simultanée en langue locale Bambara.

Trois principales présentations ont été faites pendant l’atelier. Mamadou Aliou Diallo, Responsable de la communication a présenté la CAOPA, Mme Micheline DION a fait une présentation sur les directives volontaires de la FAO, et monsieur Alhousseyni SARRO, Directeur National Adjoint de la Pêche du Mali a fait une présentation de la situation de la pêche et celle de l’aquaculture au Mali.

Au terme des travaux de deux jours, suivant les attentes exprimées dans la note conceptuelle, des « AXES PRIORITAIRES » pour la mise en œuvre des Directives PAD au Mali ont été identifiées et des recommandations formulées.

Parmi les recommandations, nous avons entre autres : « Formaliser la composition du comité chargé de l’élaboration du Plan d’action en prenant en compte les ministères sectoriels ; Élaborer le plan d’actions des acteurs de la pêche et de l’aquaculture sur la base des axes prioritaires des acteurs de la pêche artisanale du Mali ; Préparer et mettre en œuvre un plan de communication et de sensibilisation pour la prise en compte de la pêche continentale dans les défis de l’année internationale de la pêche artisanale et de l’aquaculture durables en 2022; Assurer la diffusion du contenu des Directives Volontaires de la FAO sur la pêche artisanale auprès des organisations de pêche et pisciculture, des pouvoirs publics et des partenaires pour leur appropriation ».

Participants de l’atelier de Mali

A la clôture des travaux, le conseiller technique du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche, Mady KEITA a salué la CAOPA pour la tenue de cet atelier à Bamako. Il souhaite l’organisation prochaine d’autres actions permettant aux acteurs de la base et aux partenaires d’accéder aisément aux informations liées aux Directives volontaires PAD. « J’espère avoir le plaisir de vous retrouver à Bamako en 2022 pour une première évaluation du plan national d’action qui sera élaboré par la commission mise en place lors de la présente session », a-t-il conclu.

Mamadou Aliou DIALLO

Responsable de la communication de CAOPA

caopacom@gmail.com

 

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