Au Sénégal, la transparence dans la pêche est la clé d’une gouvernance efficace et d’une participation informée de la pêche artisanale à la co-gestion, voie dans laquelle le Sénégal s’est engagé depuis 2015. Les standards de transparence dans la pêche les plus élevés au niveau international sont ceux de l’Initiative de Transparence dans la Pêche, la FiTI.
Le Sénégal a initié le processus d’adhésion à la FiTI avec un engagement public de S.E. Macky Sall, Président de la République du Sénégal à l’époque, en février 2016, lors de la 1ère Conférence Internationale de la FiTI à Nouakchott, en Mauritanie.
La mise en œuvre de la FiTI a été un des douze engagements nationaux repris dans le premier Plan d’action National du Partenariat pour un Gouvernement Ouvert (PGO) pour le Sénégal 2021-2023, sous la direction du Ministère de la Justice. Malheureusement, jusqu’à présent, ces engagements sont restés lettre morte.
C’est la raison pour laquelle la FiTI, par le biais de son Conseil International, où sont représentés les pêcheurs artisans africains à travers la CAOPA, a mis en garde le Sénégal : « Le non-respect de l’un de ces délais entraînera le retrait immédiat du Sénégal de l’Initiative pour la Transparence des Pêches, conformément à la section E.1.3 de la Norme FiTI », lit-on dans le communiqué.
Pour la pêche artisanale sénégalaise, il est important que le Sénégal saisisse la balle au bond et prenne urgemment les mesures nécessaires pour mettre en œuvre la FiTI, notamment par l’adoption d’un arrêté désignant le Ministère de tutelle de la FiTI, et la personne responsable au sein du gouvernement, et en mettant en place un groupe national Multi-Acteurs, composé de représentants du gouvernement sénégalais, de la pêche industrielle et artisanale et des organisations de la société civile.