La Ministre de la Pêche et de l’Economie maritime de la République de Guinée, Charlotte DAFFE, a envoyé une ” lettre d’engagement ” à l’Initiative pour la Transparence dans l’industrie de pêche (FiTI) le 28 novembre 2022, indiquant que : ” pour garantir la pérennité de nos ressources maritimes et permettre à la pêche de continuer à jouer son rôle de moteur de croissance, le gouvernement guinéen attache une importance particulière à la bonne gouvernance de la pêche basée sur les principes de transparence et de participation inclusive des acteurs étatiques et non étatiques. Le gouvernement marque par la présente son engagement à lancer le processus pour devenir un pays candidat à la FiTI et mettra rapidement en place le cadre juridique et les structures nécessaires pour assurer une mise en œuvre réussie et durable de la norme FiTI ».
La Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de la Pêche Artisanale (CAOPA), qui travaille sur la transparence dans la pêche maritime depuis 2011, et a joué un rôle actif dans la conception des normes FiTI, et est actuellement membre de son conseil international, se félicite de cette évolution. La CAOPA a soutenu la réflexion sur le sujet en Guinée, en organisant en 2018 un atelier sur la transparence dans la gestion du secteur des pêches, suivi d’une réflexion sur la mise en place d’un Groupe National Multipartite (FiTI).
Comme la communauté internationale et les gouvernements, la CAOPA, en tant qu’organisation œuvrant au renforcement des droits et à la protection des moyens de subsistance des communautés de pêcheurs artisanaux en Afrique, reconnaît que la transparence est un élément essentiel de la gestion des pêcheries africaines.
Selon le CAOPA, la transparence dans les pêches maritimes n’est pas un acte volontaire. C’est un droit du citoyen, en particulier pour ceux dont les moyens de subsistance dépendent de la pêche. C’est ce que décrivent les Directives volontaires pour une pêche durable à petite échelle dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté (VGSSF) et le Cadre politique et stratégie de réforme du secteur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique.
La transparence est également une demande clé formulée par les pêcheurs artisanaux du monde entier dans leur “Appel à l’action” , qui appelle les gouvernements non seulement à publier toutes les informations relatives à la pêche, mais aussi à améliorer la collecte de données et la diffusion d’informations sur le secteur artisanal en tenant compte de la dimension de genre, afin de rendre plus visible leur contribution à la sécurité alimentaire, aux moyens de subsistance et à l’utilisation durable des océans.
Réagissant à l’engagement de la Guinée, la présidente du conseil d’administration international du FiTI, Dr Valeria Merino, a déclaré : “« Nous nous félicitons de l’engagement public des autorités nationales guinéennes comme première étape pour accroître la transparence dans la pêche vers la gestion durable du secteur de la pêche maritime du pays. Un tel engagement public signale l’intention du gouvernement du pays d’améliorer ses pêcheries. Désormais, selon le standard FiTI, cet engagement doit être suivi d’activités concrètes de mise en œuvre et de l’approbation ultérieure de la candidature du pays par le Conseil international de la FiTI afin que la Guinée soit officiellement reconnue comme pays candidat de la FiTI. »
Le gouvernement de la Guinée s’est maintenant engagé publiquement à mettre en œuvre le FiTI. Il rejoint ainsi des pays comme la Mauritanie, les Seychelles, le Sénégal, le Cabo Verde, Madagascar, São Tomé et Príncipe et l’Équateur, qui ont également annoncé leur intention de s’engager en faveur du FiTI.