Dans les prochains jours, des décisions cruciales seront prises, lors de l’Assemblée générale de ISA, concernant l’exploitation minière en eaux profondes.
Il a été démontré à maintes reprises que l’exploitation minière en eaux profondes causera des dommages importants et irréversibles aux écosystèmes riches et uniques des fonds marins. Les dommages s’étendront aussi aux ressources de pêche thonières et aux zones de pêche côtières, qui seront affectées par la pollution générée par cette activité.
La CAOPA demande à tous les États membres et observateurs de l’ISA, en particulier aux Etats africains, de s’élever contre la course à l’exploitation minière.
Il est important que les gouvernements agissent, car même si l’ISA n’adopte pas le code minier cet été, un contrat minier pourrait être accordé malgré tout et l’exploitation minière en eaux profondes pourrait se dérouler sans réglementation.
La CAOPA exhorte les gouvernements, en particulier les pays africains, à exprimer publiquement leur soutien à un moratoire ou à une pause de précaution sur l’exploitation minière en eaux profondes, tant que :
- on ne disposera pas d’une compréhension scientifique complète des écosystèmes des fonds marins et de l’impact de cette exploitation minière sur les écosystèmes marins, en haute mer et côtiers,
- il n’est pas clairement scientifiquement démontré que l’exploitation minière en eaux profondes ne causera pas de dommages à l’environnement marin, et ne mettra pas en péril l’avenir des communautés qui dépendent de cet environnement..
14 États membres se sont déjà prononcés en faveur d’une pause de précaution, d’un moratoire ou d’une interdiction de l’exploitation minière en eaux profondes : Allemagne, Chili, Costa Rica, Équateur, États fédérés de Micronésie, Fidji, France, Nouvelle-Zélande, Palau, Panama, Samoa, Suède, Espagne et Irlande.