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Une quarantaine de journalistes et animateurs des radios communautaires du Sénégal sont formés à Saint-Louis, sur les Directives Volontaires visant à assurer une Pêche Artisanale durable (PAD). Cet atelier d’information et de sensibilisation au profit de l’Association des communicateurs en pêche des radios communautaires et généralistes (ACPRCG) du Sénégal s’est tenu du 02 et 03 juin 2021. Organisé par la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de la Pêche Artisanale (CAOPA), il vise à permettre de connaitre et comprendre les Directives volontaires pour une pêche artisanale durable.

A l’ouverture des travaux, l’adjoint au préfet de Saint-Louis, Ndioro Sarr a indiqué que la pêche artisanale constitue le maillon essentiel dans l’économie sénégalaise. Elle a déclaré : « le Département de Saint-Louis fournit environ  plus de 60.000 tonnes de poissons pour une valeur commerciale estimée à près 14 milliards de francs CFA ».

Conscient du rôle que joue la communication dans un contexte de sécurité alimentaire et de lutte contre la pauvreté, le président de l’ACPRCG dit : « en notre qualité de communicateurs, très proches des acteurs et des communautés de pêche, nous estimons pouvoir participer à leur sensibilisation afin qu’ils soient en mesure de porter le plaidoyer au niveau des décideurs politiques afin de les inciter à mettre en œuvre les Directives volontaires de la FAO, au grand bénéfice de ce secteur porteur d’emplois ».

Omar Diaw rapporte que la pêche, à elle seule, contribue à hauteur de 3,2% au PIB national et constitue le premier poste d’exportation avec 204, 43 milliards de recettes d’exportation. Et, elle assure pour plus de 70% de participation à la couverture des besoins en protéines d’origine animale.

Pour l’animateur de l’émission pêche sur radio Dunyaa Mbour, « cet atelier, en plus de nous outiller à mieux comprendre les enjeux desdites Directives, devra nous permettre de participer à la promotion du développement durable de la pêche, au bénéfice des acteurs et des communautés ».

Le président de la CAOPA, revenant sur les effets de la Covid-19 dans le secteur de la pêche artisanale, souligne : « les mesures prises pour la combattre s’avèrent de plus en plus éprouvantes pour les hommes et les femmes actifs de la pêche artisanale africaine ».

Cependant, assure M. Gaoussou Gueye, « il y a une chose que cette crise a démontrée. Malgré toutes ces difficultés, les hommes et les femmes de la pêche artisanale africaine ont continué à nourrir les populations. Sans la pêche artisanale, la crise sanitaire aurait été doublée d’une crise alimentaire, en particulier pour les populations les plus démunies ».

Parlant de la mise en œuvre des Directives Volontaires PAD, le Président Gueye affirme que le rôle des journalistes et communicateurs est essentiel. D’où le tenue de cette rencontre afin de « permettre, vous  communicateurs, de mieux connaître et comprendre ces directives, afin de les vulgariser auprès des communautés, et de permettre aux communautés côtières de mieux s’approprier les enjeux et les défis de leur mise en œuvre ».

Pour cela, il a attiré l’attention des bénéficiaires par rapport à leur responsabilité de vulgariser le contenu des Directives Volontaires PAD avec l’ensemble des communautés pour qu’il y ait une meilleure compréhension du contenu de cet instrument international.

Selon Gaoussou Gueye, la CAOPA est heureuse de travailler avec l’ACPRCG. Car, « les radios communautaires travaillent auprès et avec les communautés. Et vous permettez à ces communautés d’exprimer leurs inquiétudes dans la pêche ».

Pour terminer, il a invité les participants à prendre conscience du rôle ‘’extrêmement important’’ qu’ils ont à jouer dans le développement de la pêche et les défis à relever dans le secteur de la pêche artisanale surtout à l’approche de l’Année Internationale de la pêche artisanale et de l’aquaculture.

Mamadou Aliou Diallo