Nous, représentants les hommes et les femmes professionnels de la pêche artisanale de trente pays africains, réunis á Cotonou, République du Bénin, les 19 et 20 novembre 2023 pour échanger sur les problèmes de la pêche et de nos initiatives concrètes pour la sauvegarde de nos intérêts et l’amélioration de nos conditions de vie et de travail.
Reconnaissant la contribution de la pêche et de l’aquaculture au développement durable des pays africains, et en particulier en matière de lutte contre la pauvreté, la faim et la malnutrition,
Notant les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Code de Conduite pour une Pêche Responsable (FAO 1995)
Notant que 2024 coïncidera d’une part, avec le dixième anniversaire de l’adoption des “Directives volontaires visant à assurer la durabilité de la pêche artisanale dans le contexte de la sécurité alimentaire et de l’éradication de la pauvreté” (FAO 2014) ainsi que celui du Cadre Politique et Stratégie de Réforme de la Pêche et de l’Aquaculture en Afrique (UA 2014)
Tenant compte du fait que 2024, sera une année de transition vers la réalisation, à l’horizon 2030, des Objectifs de Développement Durable, en particulier l’objectif 14.b, qui enjoint aux États de garantir l’accès aux ressources et aux marchés pour la pêche artisanale.
Notant la persistance des effets négatifs de la pandémie de covid-19 qui avait considérablement aggraver la crise du secteur de la pêche et de l’aquaculture.
Rappelant que les femmes tiennent une place centrale dans tous les objectifs de développement durable, notamment parce qu’elles contribuent à la sécurité alimentaire et à l’amélioration de la nutrition dans les ménages pauvres et vulnérables, et que le secteur de la pêche et de l’aquaculture est susceptible de développer les possibilités qui s’offrent à elles.
Se référant á la Déclaration sur la durabilité de la pêche et de l’aquaculture du comité des pêches (FAO 2021)
Considérant que l’Appel à l’action lancé par des communautés de pêche artisanale du monde entier en 2022, à l’occasion de l’Année internationale de la Pêche et de l’Aquaculture artisanales, doit se traduire en actions au niveau africain.
Nous
Réaffirmons que notre engagement pour les actions des professionnels de la pêche artisanale africaine qui ont été partagées ne restent pas des initiatives isolées, mais soient adéquatement soutenues par nos décideurs et leurs partenaires,
Rappelons l’impérieuse nécessité d’améliorer les conditions de vie et de travail des femmes et des hommes des communautés de pêche artisanale africaine qui nourrissent des millions de personnes en Afrique.
Demandons á ce que les diverses initiatives prises dans le cadre des priorités de l’Appel à l’Action, inspirent nos décideurs, les convainquent de les soutenir, de les répliquer dans leur pays. Cela doit se faire en concertation étroite avec les professionnels de la pêche artisanale, afin de tirer parti des expériences déjà menées, et de prendre en considération les particularités locales.
Réaffirmons que l’enjeu majeur en matière de gouvernance du secteur de la pêche en Afrique se situe au niveau des conditions d’accès aux ressources, qui doit se fonder sur les principes de transparence et d’équité tout en accordant la priorité aux exploitations artisanales et en promouvant la cogestion
Saluons le dynamisme des femmes de la pêche artisanale et magnifions toutes les initiatives qu’elles ont présentées, dans un esprit d’innovation, de solidarité et de créativité pour trouver des solutions pérennes aux défis quotidiens.
Lançons un appel prestant aux Partenaires Techniques et Financiers pour soutenir effectivement les initiatives des organisations professionnelles dans le cadre de l’Appel á l’Action pour construire des communautés de pêches artisanales résilientes en développant des Plans Stratégiques nationaux pour mettre en œuvre lesdites actions d’ici 2030.
Vive la pêche artisanale africaine
Vive les hommes et les femmes de la pêche artisanale africaine
Vive l’Afrique