La CAOPA a transmis au COFI 34 une déclaration sur le soutien à la pêche artisanale. Selon la FAO, la majorité des 12 millions d’africains qui dépendent de la pêche pour vivre, y compris 3,5 millions de femmes sont issus du secteur de la pêche artisanale. La valeur de ce secteur étant évidente et démontrée par le travail de la FAO sur la contribution de la pêche artisanale au développement durable, l’organisation professionnelle estime qu’en Afrique, son avenir est « incertain ».
En effet, la pandémie de la COVID-19 et les mesures prises pour la combattre ne font que rajouter des difficultés et de la souffrance pour les hommes et les femmes travaillant dans la pêche artisanale africaine. « Du pêcheur aux transformatrices et aux mareyeurs, toutes les personnes actives dans la chaîne de valeur de la pêche artisanale sont touchées par cette crise, qui aura des répercussions à long terme sur notre secteur », s’alarme la CAOPA qui recommande que des bonnes décisions soient prises pour soutenir le développement durable de la pêche artisanale en Afrique.
L’organisation signale avec inquiétude que de nombreux pays chercheront à se remettre de Covid-19 par la promotion d’une économie bleue. Elle prévient : « le risque est grand que certains gouvernements veuillent relancer l’économie en continuant à donner la priorité aux industries polluantes au motif qu’elles génèrent d’importants gains économiques à court terme. […] Le développement de ces secteurs déplace souvent les communautés de pêche artisanale, réduit ou supprime leur accès aux ressources naturelles et leur contrôle sur celles-ci ».
Réaffirmant l’importance de la pêche pour la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté dans les pays, la CAOPA déclare que la priorité de la promotion d’une économie bleue doit être de contribuer à mettre en œuvre les Directives volontaires pour une pêche artisanale durable, à travers des plans d’action nationaux et régionaux transparents, participatifs et tenant compte de la dimension du genre.