A l’occasion de la 34ème session du Comité des Pêches (COFI) de la FAO, la CAOPA et la Coalition pour des Accords de Pêche Equitables (CAPE) ont fait une déclaration commune relative au point 9 à l’agenda « Lutte contre le Pêche INN ». Les deux organisations soulignent que la lutte contre la pêche non déclaré et non règlementée (INN) et la promotion d’une pêche durable passe par la création des conditions d’une bonne gouvernance, dont la transparence est un élément indispensable.
Dans leur déclaration, la CAOPA et la CAPE saluent les initiatives prises par la FAO et ses membres pour une meilleure traçabilité des opérations de pêche, comme par exemple les programmes de documentation des captures, ou encore l’attribution d’un numéro d’identification unique pour les bateaux.
Cependant, pour lutter contre la pêche INN, ces organisations mentionnent qu’il ne suffit pas de proposer des solutions techniques, ou de signer des accords internationaux, comme l’Accord sur les Mesures de l’Etat du Port, mais qu’« il faut aussi créer les conditions d’une bonne gouvernance de la pêche pour permettre à ces solutions d’être efficaces et à ces accords d’être correctement mis en œuvre ».
Toute pêche légale n’est pas durable
En Afrique, font savoir CAPE et CAOPA, les exemples abondent de cas où les autorités délivrent des licences à des bateaux, souvent d’origine étrangère, légalisant ainsi leurs activités. Elles expliquent que cela « provoque une pression sur les ressources et sur l’environnement marin qui n’est pas compatible avec une exploitation durable des ressources. Cette pêche légale non-durable, qui met en danger les communautés côtières, est souvent le fruit de pratiques de corruption ».
En effet, pour lutter contre ce phénomène, ces deux organisations affirment qu’il est indispensable de publier, dans un format accessible, d’informations crédibles sur les licences accordées et les conditions financières et techniques d’accès.