A l’occasion de la 34è session du COFI, la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de Pêche artisanale (CAOPA) a fait une déclaration liée à l’aquaculture, point inscrit à l’ordre du jour du Comité. La CAOPA se félicite de l’attention que donne le Sous-Comité de l’Aquaculture du Comité des Pêches à la mise en place d’une aquaculture durable qui contribue à l’élimination de la faim, notamment à travers des directives qui couvrent tous les aspects de l’aquaculture.
Pour l’organisation, l’élaboration de ces directives pour une aquaculture durable doit prendre en compte les impacts tant environnementaux que sociaux que les installations aquacoles peuvent avoir sur la durabilité des activités des communautés côtières et sur l’environnement côtier.
Les dix dernières années, en Afrique de l’Ouest, il a été constaté une augmentation exponentielle du nombre d’usines produisant de la farine de poisson pour l’élevage et l’aquaculture industriels. « Ces usines font des ravages. La pêche pour la farine est en compétition avec la pêche artisanale locale qui, elle, pêche pour la consommation humaine. Notre sécurité alimentaire est menacée. Les usines de farine sont également source de pollution qui affecte la santé des habitants dans les communautés côtières », se soucie l’organisation professionnelle de la pêche artisanale.
La CAOPA fait remarquer que dans leur discussion sur ces directives, « les membres du Sous-comité aquaculture reconnaissent cet enjeu, en rappelant le fait que dans un certain nombre de pays, le développement de l’aquaculture a entraîné des coûts sociaux et environnementaux, notamment un emploi irraisonné de l’eau et des aliments naturels (poisson sauvage) pour l’aquaculture, la destruction de la mangrove, l’appauvrissement de la biodiversité, etc. »
Selon la CAOPA, souvent, dans les pays africains, l’installation d’une ferme d’aquaculture industrielle signifie pour la pêche artisanale la perte de territoires côtiers, en mer et à terre, qu’elle occupe pour ses activités.