Gaoussou Gueye : la FAO reconnaît notre combat pour une pêche artisanale durable
À l’occasion de la reconnaissance de la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de la Pêche Artisanale (CAOPA) par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour son rôle dans la promotion d’une pêche artisanale durable en Afrique, Gaoussou Gueye, président de la Confédération Africaine des Organisations Professionnelles de la Pêche Artisanale, partage sa vision, ses combats et les défis à venir pour des systèmes alimentaires aquatiques durables.
Pourquoi cette reconnaissance est-elle importante ?
Pendant des décennies, les pêcheurs artisans ont vu leurs zones de pêche grignotées par les flottes industrielles, leurs droits bafoués, leur voix ignorée. Cette reconnaissance de la FAO, dans le cadre de son 80ᵉ anniversaire, témoigne de l’impact exceptionnel de la CAOPA et confirme son rôle de leader continental dans la promotion de systèmes alimentaires aquatiques durables. Cela valide notre modèle de développement durable et met en exergue le rôle important de la pêche artisanale africaine dans la sécurité alimentaire.
Que représente concrètement la CAOPA ?
La CAOPA a été créée en 2010, et représente des millions des communautés de pêcheurs artisans dans 29 pays africains. Nous défendons leurs droits, promouvons des pratiques durables et travaillons à améliorer leurs conditions de vie et de travail.
Quels sont vos principaux combats ?
Protection des zones de pêche artisanale contre la pêche industrielle, lutte contre la pêche illégale, adaptation au changement climatique, amélioration des infrastructures de débarquement et de commercialisation, reconnaissance des droits des communautés côtières.
Quelle est la différence entre pêche artisanale et industrielle ?
La pêche artisanale utilise des techniques sélectives à faible impact environnemental, emploie massivement les communautés locales, et la majeure partie des prises sont destinées à l’alimentation humaine. Elle contribue davantage à la sécurité alimentaire locale et à l’emploi que la pêche industrielle.
Comment cette reconnaissance va-t-elle changer les choses ?

Elle renforce notre légitimité dans les négociations internationales, attire l’attention sur les enjeux de la pêche artisanale durable, et peut catalyser des investissements et politiques publiques en faveur du secteur.
Quels sont vos prochains défis ?
Adaptation aux effets du changement climatique, accès aux marchés, modernisation des équipements tout en préservant le caractère artisanal et durable, formation des jeunes et des femmes, égalité de genre dans le secteur.
Réalisée par Aliou DIALLO




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